
« Les efforts, ça suffit ! »
C’est avec cette formule, gentiment provocante que j’imagine le débat qui peut s’instaurer entre un groupe d’étudiants
C’est avec cette formule, gentiment provocante que j’imagine le débat qui peut s’instaurer entre un groupe d’étudiants
À l’ère où la technologie nous incite à éviter toute forme de résistance – où chaque information, chaque interaction, s’offre en un clic – se pose la question essentielle : le renoncement à l’effort ne nous appauvrit-il pas intérieurement ? Cette conférence nous invite à repenser la valeur de l’effort, non pas comme une contrainte pénible, mais comme un passage obligé vers la réalisation de soi et l’épanouissement véritable.
L’effort librement consenti est une notion qui interroge la relation entre la volonté individuelle et la contrainte inhérente à toute forme d’effort. Si l’effort semble être une nécessité pour progresser et se réaliser, il est légitime de se demander dans quelle mesure il peut être véritablement libre. L’opposition entre la vision de Friedrich Nietzsche et celle d’Emmanuel Kant illustre deux conceptions radicalement différentes de cette problématique.
L’effort joyeusement consenti est un concept rencontré dans mes lectures sur le bouddhisme et qui m’a profondément interpellé, mais surtout aidé. Ayant un driver plaisir développé et un driver effort assez peu mobilisant, j’ai trouvé dans cette intrication des trois mots : effort, joyeusement et consenti une ressource et un accès à la notion d’effort qui s’est révélée fort utile pour moi, et que je souhaite partager.
Combien de fois avons-nous entendu ce mot dans notre enfance : « Tu pourrais faire un effort… » ; « Encore un petit effort, et on y est… » ; Et sur nos bulletins scolaires : « Il faut redoubler d’efforts ». « Poursuivez vos efforts » à tel point que ce mot s’est souvent vidé de son sens.
L’humanisme, on le sait, prône une approche centrée sur l’humain, sa dignité et son épanouissement au niveau collectif, tandis que l’authenticité met davantage l’accent sur la sincérité et la fidélité de l’individu envers lui-même. Cette juxtaposition soulève plusieurs questions cruciales : Peut-on être authentique tout en restant fidèles aux idéaux humanistes ? En d’autres termes … l’authenticité personnelle peut-elle parfois entrer en conflit avec une vision humaniste de la société ? Allons puiser dans l’Histoire, deux exemples, sources de réflexion…