Florence Nightingale (1820-1910) : Gratitude descendante et ascendante !

Pionnière des soins infirmiers, elle abandonne sa vie mondaine et son milieu très privilégié pour se consacrer au soulagement des souffrances humaines. Reconnaissante envers ce que la vie lui a donné au départ (la chance d’avoir vu le jour au sein d’un milieu privilégié), elle traduit cette gratitude en actions concrètes : Création d’écoles d’infirmières, rédactions de traités médicaux, réformes du système de santé. Sa gratitude, sa reconnaissance va, non pas vers son milieu d’origine … Mais se traduit par si j’ose dire une « gratitude descendante » vers les anonymes, les plus faibles, les pauvres, les oubliés.

 Sa « gratitude ascendante », elle la réserve à ce qu’elle considère comme une vocation !

L’humanisme est de l’ordre de la pensée, du concept, de la philosophie.  La gratitude est de l’ordre du ressenti et de l’émotionnel (voire du spirituel !)

Les deux exemples cités ne sont pas en contradiction … 

Erasme illustre que l’humanisme n’est pas l’acceptation de tout au nom d’un sentiment de « redevabilité » ou de loyauté mais bien une liberté et une autonomie de pensée. Nightingale illustre que la gratitude est liée à une intériorité qui déjoue la logique sociale et l’attachement à un milieu.

Voilà toute la difficulté. Humanisme et gratitude : Comment être un/e humaniste lucide tout en gardant en mémoire les dettes qui nous fondent ? Sans en être prisonnier ?

Pas simple !

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