Sur le point de prendre la plume pour écrire cet article, je tape machinalement ce petit mot sur mon moteur de recherche. À ma grande surprise apparaît dès la première page un texte de « Passeport Santé ». Ainsi donc, le sentiment de gratitude opère un tel bienfait en nous, qu’il est considéré comme un agent très positif sur notre santé.
Quelle puissance dans cet humble mot ! Je le savais bénéfique, mais à ce point… ?
La gratitude, la capacité à dire un simple « merci » … Oui mais du fond du cœur. Tout est là ! Pas un « merci » automatique, mais une vague qui part du cœur et nous submerge, une lame de fond qui nous inonde, et se déverse autour de nous. Pas seulement sur l’objet de notre gratitude–personne, situation, paysage, etc.…– mais partout autour de nous, avec une générosité incroyable. Une déferlante, un éblouissement, un jaillissement… La vraie gratitude nous pince au cœur pour en faire jaillir une fontaine bienfaisante.
La gratitude, on peut la voir comme un personnage qui ne ressemble à rien : pétri de bons sentiments, un peu naïf, voire surfait. Si on n’y prend garde, on peut la réduire à un sourire plaqué, à une expression figée, à un « merci » de circonstance.
La gratitude, pour qu’elle opère et libère sa puissance, doit « nous agir ». Elle s’invite en nous plus que nous ne l’invitons. Bien sûr, à nous de faire le premier pas, de lui ouvrir la porte. Puis laissons-nous prendre par elle, laissons-la faire le travail. Elle est tellement forte qu’elle arrose aussi bien l’arroseur que l’arrosé. Elle part de nous vers le monde et nous revient en boomerang. Elle veut extirper du bon, du bien, de nos êtres ; et ce faisant, ce bon, ce bien, nous reviennent.
En la donnant nous recevons. C’est aussi simple que ça. Et ce cercle d’abondance est à portée de main ; infini, il nous fait accéder à la plénitude de la vie.
Alors trouvons le temps de remercier.
Mais qui ? Quoi ?
L’autre bien sûr, sur nos chemins, que nous passons trop souvent sans voir, ou que nous gratifions d’un vague « merci ».
Le monde : qui de nous n’a pas senti son cœur, déborder de gratitude devant de splendides horizons, ou en étant témoin de nobles actions, de beaux sentiments…
La vie : tout simplement, être empli de reconnaissance, en sentant la vie palpiter en soi et autour de soi.
Les occasions ne manquent pas à qui veut remercier ou apprendre à le faire.
Sachons mettre des points d’orgue à nos « mercis », et la vie sera plus belle, pleine et féconde, pour le monde et pour nous.
Bénédicte Boillot