Inventaire d’une humanité ordinaire

On parle souvent de gratitude comme d’un réflexe de développement personnel. Mais si c’était plus que ça ?

Chaque soir, certaines personnes prennent quelques minutes pour écrire dans un carnet trois choses positives de leur journée. Un sourire, un échange inattendu, un projet mené à bien. Des choses simples, souvent minuscules.

Et pourtant, ce rituel dit beaucoup.

Il nous ramène à ce que nous vivons vraiment, loin de la productivité ou des apparences. Il nous invite à reconnaître la valeur d’un geste, d’un mot, d’un effort, aussi petit soit-il. Il nous recentre sur ce qui compte.

Finalement, n’est-ce pas là un geste profondément humaniste ?

Dans une société saturée d’injonctions à « faire plus », « réussir plus », la gratitude remet du discernement dans nos journées. Elle célèbre la dignité de ce que nous accomplissons, même quand cela ne se voit pas. Et elle suppose un effort librement consenti : celui de ralentir, de regarder autrement, de remercier.

Ce regard porté sur soi est aussi un premier pas vers les autres. Car on ne peut pas cultiver l’humanité si l’on oublie de se reconnaître comme vivant, faillible, précieux.

Alors peut-être que tenir un journal de gratitude, ce n’est pas seulement prendre soin de soi. C’est aussi une façon discrète mais puissante de faire vivre les valeurs humanistes au quotidien.

Kim Przybyla

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