« La gratitude est le secret de la vie »

« L’essentiel est de remercier pour tout. Celui qui a appris cela sait ce que vivre signifie. Il a pénétré le profond mystère de la vie », Albert Schweitzer. 

Dans notre monde fait d’exigences, d’attentes, de revendications, de process, de frustrations, d’impatiences, de relations « clients/fournisseurs » nous oublions souvent de dire merci, ou pour le moins de le faire sincèrement. Comme si exprimer notre gratitude pouvait être une forme de faiblesse, ou passer pour une manipulation suspecte, ou constituer une dette que l’on ne voudrait pas inscrire à notre passif. Il faut être direct, efficace, ne pas perdre de temps, professionnel, garder ses distances, dire merci, oui, pour être poli, ni plus ni moins.

Remercier ce n’est pas seulement reconnaitre l’autre. C’est d’abord cela bien sûr, c’est fondamental, c’est signifier un échange, une relation, une alliance fût-elle de quelques secondes. Mais c’est aussi reconnaitre en nous-même ce que nous avons reçu, combien cela est précieux. Et cela s’étend au-delà de ce que nous échangeons entre humains dans des transaction formelles ou informelles, volontaires ou imprévues. Il s’agit aussi de ce que nous recevons de la nature, de l’instant présent, de ce qui apparait à notre conscience, de ce que nous nous offrons de moments de sérénité, de joie ou de contemplation. 

« Vaincre le ressentiment ». Nietzche en faisait presque le but d’une vie, On pourrait ajouter résister à l’ingratitude. Car si dire merci sincèrement est parfois difficile car nous n’osons pas ouvrir notre cœur, (et permettre à l’autre de le faire), ne pas être remercié est souvent douloureux, surprend et nous laisse sans voix. « Pourrait dire merci quand même », pensons-nous au fond de nous-même. Mais justement il faut laisser cette blessure se refermer très rapidement, ce que nous faisons, nous ne le faisons pas pour être remercié ni même être reconnu. Nous le faisons car d’instinct ou de conviction, ou de compassion ou de raison nous savons, nous sentons que c’est ce qu’il fallait faire, que c’est ce que nous devions faire. Et nous devons ressentir de la gratitude d’avoir pu le faire et d’avoir pu ainsi exprimer notre initiative, notre volonté, notre compétence. 

« La gratitude est non seulement la plus grande des vertus, mais la mère de toutes les autres », Cicéron

Patrick Margron

Faites connaitre Muma autour de vous

Partagez notre site autour de vous !