La nature, un chef-d’œuvre d’émotions

Qui n’est jamais allé se ressourcer dans la nature ? 

Elle peut être une source infinie d’apaisement, mais aussi d’inspiration pour de nombreux artistes à travers les époques. Grâce à leur plume, leur clavier, leur pinceau… elle devient la métaphore de tous les sentiments humains, allant de l’amour, à la colère ou encore à la peur.

Quand on pense à la nature dans l’art, on pense surtout à l’impressionnisme. L’étymologie même du nom de ce mouvement provient du tableau de Claude Monet “Impression, soleil levant” (1872), et se définit comme des impressions fugitives, représentant l’instantanéité d’un moment, d’une lumière ou d’un sentiment. Peu étonnant donc que les impressionnistes et post-impressionnistes comme Monet, Van Gogh, ou encore Munch aient particulièrement affectionné la nature dans toute sa splendeur captivante et parfois tourmentée… comme un exutoire de leurs propres questionnements intérieurs.

Dans la littérature, la nature est parfois plus qu’un simple cadre, mais un personnage à part entière, dans les oeuvres d’Emily Dickinson, par exemple, où chaque brise, chaque paysage symbolise un état d’âme, ou encore dans “Les Contemplations” de Victor Hugo où la mer, la tempête et le vent deviennent une métaphore du deuil.

Les musiciens en quête d’émotion ont eux aussi puisé leur inspiration dans la nature : Mahler raconte au fil des notes les paysages de son enfance, “La Mer” de Debussy évoque toutes les transformations de l’âme contre vents et marées, et comment ne pas citer “Les Quatre Saisons” de Vivaldi évoquant une nature changeante et toute sa palette de sentiments…

La peur, c’est celle qui nous habite tous, en particulier les plus jeunes, quand nous pensons à l’avenir de notre planète. 

Mais de nombreux artistes contemporains se nourrissent de cette prise de conscience pour imaginer des œuvres engagées. Certains utilisent des éléments naturels pour sensibiliser à l’urgence climatique, comme Olafur Eliasson et son “Ice Watch” – des blocs de glace fondant en public – ou avant lui Agnes Denes, précurseure du Land Art, qui a planté un champ de blé à New York pour interroger notre rapport à la nature et à la consommation. D’autres utilisent les nouvelles technologies, comme Joanie Lemercier, qui utilise le video mapping pour sensibiliser à la destruction des forêts et paysages. 

Qu’elle apaise, émerveille ou alerte, la nature demeure un langage universel, un miroir puissant de nos émotions et de nos préoccupations. Des impressionnistes aux artistes contemporains, elle continue d’inspirer et de questionner notre place dans le monde. Ouvrez les yeux, tendez l’oreille… la nature a tant de choses à nous dire. 

Kim Przybyla

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