Rome, ville éternelle chargée d’histoire, m’a offert début mai une rencontre inattendue avec le musée MAXXI, chef d’œuvre de l’architecte Zaha Hadid.
Dans cette cité où le patrimoine antique dialogue avec chaque époque, j’ai découvert comment l’architecture contemporaine peut incarner un humanisme.
La gratitude que j’ai éprouvée en découvrant le MAXXI transcende l’admiration esthétique.
C’est celle que l’on peut ressentir devant un acte profondément humain, celle qui nous élève. Cette architecture contemporaine me rappelle que l’art, comme l’humanisme est un acte de foi en l’autre et envers soi-même.
Zara Hadid a conçu cet espace en plaçant la visiteuse que je suis au centre de l’expérience.
Rien n’est figé, tout est mouvement, tout invite à l’exploration comme si l’espace avait été pensé pour enrichir l’expérience humaine, suscitant naturellement un sentiment de gratitude.
Ce qui fait de ce musée une œuvre humaniste, c’est précisément cette attention portée à l’interaction entre l’humain et l’espace. Le MAXXI respire, surprend et sa déambulation invite à une découverte active.
La plus grande gratitude que m’a laissé Zaha Hadid est celle d’avoir osé créer un futur qui ne soit pas la simple répétition d’un passé. Dans une ville comme Rome, avec un poids historique écrasant, Zaha Hadid a conçu un lieu capable de dialoguer avec le contemporain.
Bien que Zaha Hadid ait quitté ce monde, son esprit continue d’habiter les courbes élégantes du musée, rappelant que l’humanisme n’est pas un concept figé mais une vision en perpétuel mouvement, invitant chacun à « oser rêver autrement ».
En sortant du musée et après échanges avec mes amis, j’ai emporté avec moi cette leçon qui est de reconnaitre la beauté de l’audace créatrice et sa capacité à transformer notre rapport au monde. L’humanisme contemporain serait-il une boussole ? non pas pour indiquer une direction mais pour me rappeler que j’ai la liberté et la responsabilité de tracer mes propres chemins.
Sylvie Werner